Le domaine "des Anglais" ou du "Sacré-Cœur" ou la "Roseraie"
Article proposé par ARHOLY

Quelle est l'histoire de ces bâtiments autrefois situés au 45 rue Edmond Locard, connus sous les noms de "Les Anglais, ou "Le Sacré-Cœur" ou encore la "Roseraie" ? Ils ont maintenant totalement disparu mais restent encore bien présents dans la mémoire des habitants du Point-du-Jour.

La Roseraie

Cette magnifique propriété, située dans le virage à angle droit de la rue Edmond Locard au numéro 45, solidement implantée sur le point culminant du quartier, propriété appelée aujourd’hui la Roseraie, a été nommée au XIXe et au début du XXe siècle « les Anglais ».

Histoire récente

L’histoire récente de ce domaine commence le 22 messidor an 3 par la vente par le citoyen Pierre Nicolas Grassot[1], premier chirurgien major du Grand Hotel-Dieu, demeurant hors les portes de Saint-Clair au numéro 6, dans la commune de la Croix-Rousse, d’un domaine et fonds situés au Massu[2], hors les portes de St Just. Ce domaine avait été acquis par adjudication et était géré par un granger, le nommé Roullet. Les nouveaux acquéreurs, le couple Pierre Villefranche, négociant, et son épouse Elisabeth Gontelle résident aussi à Saint-Clair dans la même maison que le vendeur. Après l’avoir acheté 350 000 livres, ils se déclarent amis[3] du citoyen Antoine Suzanne Chappe pour lequel ils ont effectué la transaction.

Au début du XIXe, Madame Jeanne Nicole Suzanne Marie Chappe de Brion, épouse séparée quant aux biens de monsieur le Comte Claude Joseph de Morya habite la maison. Elle est la seule et unique héritière de défunt Antoine Chappe de Brion son père qui lui a légué tous ses biens dont elle avait la libre disposition. Elle vendra le domaine dit de « Saint-Irénée » en 1816 à monsieur Isaac Gourd, négociant à Lyon pour la somme de 42 000 francs pour les immeubles et 6000 francs pour les meubles. Sur l’inventaire des meubles, dans la chambre à côté de celle de madame, on remarque deux obélisques et un télescope anglais[4] d’une valeur de 380 francs.

Le 19 juillet 1833, madame Françoise Bussy[5], veuve de monsieur Isaac François Gourd, demeurant à Lyon, rue du Bât d’Argent, cèdent à Thérèse Marie Françoise Bottu de la Barmondiere une maison de campagne dite « Les Anglais » située à Lyon, quartier Saint-Just, territoire des Massues dans un domaine de 3 hectares et 55 ares. C’est la première fois que le toponyme « Les Anglais » est utilisé pour cette maison.

Mademoiselle de la Barmondiere[6] (1755-1842) en fait don à la société du Sacré-Cœur[7] en 1842. Thérèse-Marie-Françoise comtesse de la Barmondiere, chanoinesse de Jourcey, était une riche héritière dont le père avait été guillotiné pendant la Révolution française. Elle possédait d'immenses domaines dans la région lyonnaise et le Beaujolais.

La générosité de Mademoiselle de la Barmondiere et le fait qu'elle n'avait pas d'héritier la poussa à faire don de plusieurs de ses domaines à des ordres religieux donc la société du Sacré-Cœur. C'est ainsi que « les Anglais » devinrent une maison du Sacré-Cœur.

Un pensionnat de jeunes filles y fut ouvert en 1859 et fonctionna jusqu'en 1959 sauf à certaines périodes où il dut être fermé.

En 1903, beaucoup d'ordres religieux durent s'expatrier. Ce fut le cas des religieuses du Sacré-Cœur. Les Anglais furent occupés à cette époque par les Frères des Ecoles Chrétiennes qui y installèrent des classes préparatoires à diverses grandes écoles, Polytechnique, Centrale et l'école des Mines de Saint-Etienne.

En 1919 les religieuses du Sacré-Cœur revinrent à Lyon, mais elles ne purent occuper tout de suite la propriété des Anglais, Les Frères des Ecoles Chrétiennes désirant y rester jusqu'à la fin de leur bail. Les sœurs du Sacré-Cœur vécurent en divers lieux de Lyon ou des environs, en particulier à la Chardonnière à Francheville. C'est là que durent avoir lieu les premiers décès des religieuses du Sacré-Cœur et c'est pourquoi le caveau du Sacré-Cœur est au cimetière de Francheville.

C'est donc en 1925 seulement que le Sacré-Cœur put revenir aux Anglais, et y rouvrir le pensionnat. Mais les Frères tinrent à garder le nom des Anglais pour l'établissement qu'ils avaient trouvé et où ils continuèrent la préparation des grandes écoles. C'est donc à partir de 1925 que la maison prit le nom de « la Roseraie ».

Pendant la guerre de 39-45, la Roseraie fut occupée par une ambulance française, puis par les Allemands. Les sœurs durent se réfugier pendant un certain temps à la campagne dans des propriétés mises à leur disposition par des familles amies.

En 1945 le pensionnat reprit ses activités, ainsi que l'école primaire qui y avait été annexée. Puis en 1959 le pensionnat a célébré son centenaire. Peu après les religieuses ont procédé à sa fermeture. La maison a été louée aux Pères du Prado qui y implantèrent un séminaire de vocation tardives. Ils y restèrent neuf ans.

En 1968 les religieuses du Sacré-Cœur ont repris possession des lieux mais n'y ont pas ouvert de pensionnat de jeunes filles. C'est à cette époque qu'une expropriation a obligé à détruire les bâtiments qui étaient situés à l'endroit où la rue tourne. Ce tournant était étroit et dangereux. La destruction de ce qui était la cuisine et surtout de la chapelle a permis d'élargir la rue et de faciliter la circulation. À la même époque une partie du jardin a été vendu. Les fonds retirés de cette double opération ont permis la construction la grande maison : 4 étages de 19 chambres à chaque étage. Le projet était d'en faire un foyer de jeunes filles, étudiantes, où jeunes travailleuses.

Mais vers 1970, le réalisme obligeât les religieuses du Sacré-Cœur à envisager la création d'une maison de retraite dans la province. La Roseraie a vu arriver en grand nombre de sœurs âgées et que des communautés s'organisèrent.

En 1974 la communauté des Petites Sœurs de l'Assomption vint s'installer dans un quartier de la maison.

En 1980, un quartier médicalisé fut installé sous le nom de Sainte Marie la Colline, au 2ème étage de l'ancien bâtiment, pour accueillir les sœurs les plus impotentes, ainsi que celles d'autres communautés venant pour un séjour de convalescence ou de repos. Une infirmière et du personnel soignant laïcs furent engagés, ainsi qu’une économe en 1986. La directrice restant une religieuse jusqu’en 1991. Puis un directeur laïc assura la gestion et la direction de la maison. La maison de la Roseraie est la propriété d'une association appelée « Association Longchamp » qui loue les bâtiments et les jardins à une autre association gestionnaire appelée « Centre de la Roseraie ». Cette association regroupe deux autres maisons de retraite de la congrégation à Poitiers et à Montpellier. Les effectifs de la maison de Lyon ont oscillé entre 40 en 1971 et 80 en 1994.

La plupart des bâtiments historiques ont été détruits. Seul un EPHAD porte encore le nom « La Roseraie ». Il est géré par la Croix-Rouge française. L’on peut aussi voir, le long de la rue Edmond Locard, deux arcades, reste du cloitre qui conduisait à la chapelle…

 

Sous l’Ancien Régime

Bien avant, sous l’ancien Régime, l’histoire de cette propriété a pu être reconstituée grâce aux documents conservés aux Archives Départementales et Métropolitaines du Rhône dans le fonds 16G du prieuré de St Irénée et dans les registre de notaires cotés 3E.

Au XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, les lieux étaient désignés par le terme "territoire". Ainsi l’actuelle rue Edmond Locard délimitait le territoire de Niolans à l’est et au sud de cette rue formant un angle droit à l’endroit de la Roseraie. De l’autre côté de la rue le territoire en pente vers Champvert s’appelait Malleval. Petit à petit les toponymes Niolans et Malleval ont disparu et ont été remplacés par le terme générique « Les Massues » qui existait auparavant mais concernait uniquement le quartier autour de la rue actuelle des Aqueducs. Ce domaine et ce corps de maisons ont toujours été habités par de riches négociants ou par leurs grangers. La maison était déjà en élévation au XVIe siècle[8].

Le 19 aout 1683 le sieur Jean Vassal, marchand et maître « molinier de soye[9] » de la ville de Lyon, paye la somme de 520 livres tournois pour acquitter les droits de mutation à la suite à l’acquisition faite au sieur Claude Maltrait, aussi marchand de la ville de Lyon d’un domaine situé au territoire de Niolans consistant en maisons et vignes appartenant auparavant en 1626 aux Sieurs Pierre et Philibert Solleillat, oncles de Claude Maltrait. Cette acquisition a été faite moyennant la somme de 5100 livres.

La reconnaissance de 1626 nous précise que les vignes[10] correspondent à 25 journées ou hommées[11], c'est-à-dire un hectare environ.

A la fin du XVIIe, le 31 décembre 1693, Jean Vassal et Marguerite Faure son épouse revendent le domaine à Laurent Pépin. Dans cet acte une description précise des lieux et biens permet de se représenter le domaine. Il s’agit d’une maison à plusieurs chambres de plain-pied donnant sur la cour dans laquelle il y a deux fours, une écurie, une fénière et au-dessus un colombier à trois petits étages et enfin une chapelle à l’extrémité du jardin potager avec des arbres nains. La cour est équipée d’un puits à eau claire et d'une citerne. Le tènement de vignes est maintenant de la contenance de 30 hommées complété par une terre jointe de 10 bicherées[12]. Cette vente a été conclue devant le notaire Delaroère moyennant la somme de 5000 livres. Le sieur Pépin acquiert aussi une vigne dans le territoire de Malleval, de l’autre côté du chemin. Il fait ensuite clore la propriété par un mur d’enceinte, refait les toits, plante un verger et des arbres pour la somme totale de 12056 livres 11 sols.

En 1725, Laurent Pepin, receveur au bureau des dépêches de la ville et Marie Catherine Antoinette Morand, son épouse, vendent la propriété à Robert Champerroux, marchand, fabriquant de la ville de Lyon pour la somme de 15400 livres, à savoir 12000 livres pour les bâtiments et fonds et 3400 livres pour les meubles et effets. Le domaine a pris de l’importance puisque l’Archevêque de Lyon a donné l’autorisation par permission du 29 mai 1717, de dire la messe dans la chapelle. Celle-ci est dotée d’ornements, d’un calice avec une patène[13] en argent, des chasubles, deux nappes pour l’autel. On trouve aussi dans les chambres des chaises à dossier avec des tapisseries à l’aiguille, un tapis de Turquie, des chenets garnis de laiton dans chaque chambre, des tapisseries, des tableaux. Dans les jardins, la mode est aux arbres nains en espalier.

Le 19 juin 1728, le sieur Champerroux et demoiselle Jeanne Rondet, son épouse, revendent seulement après trois ans le domaine pour la somme de 14000 livres « avec les quatorze tonneaux de vin qu’il lui sera libre de faire enlever quand bon lui semblera à condition par lui de rendre audit acquéreur les quatorze tonneaux avec six autres lorsqu’ils seront vides ». Sieur Michel Pascal, marchand, devient propriétaire.

Celui-ci fait des constructions et des réparations, plantent des orangers, entretient le petit bosquet de marronniers et les arbres nains en espalier. Il possède une vache et des pigeons. Il cède ensuite la propriété en 1733 aux sieurs Nicolas et Gabriel Rigod, frères, marchand bourgeois de la ville de Lyon pour la somme de 15000 livres.

Le 9 avril 1764 Denis Rigod, fils et héritier de Gabriel, vend le domaine à Sieur Jean Jacques Joseph Gentet, négociant et bourgeois de Lyon, demeurant rue Grenette. La vente est conclue pour la somme de 24 000 livres, à savoir 14 000 livres pour le domaine et 10000 livres pour les meubles et effets. La valeur de ceux-ci a bien augmenté. On trouve maintenant un billard, des rideaux de fenêtre, des tables de jeux, un trictrac, des tableaux et des ornements de chapelle tels que aubes, calices, patènes, croix, chandeliers. Les denrées sont énumérées : vins, foins, bois, charbons, pailles, bouteilles vides et vins étrangers !

Enfin en 1769 les créanciers de Jean Jacques Gentet fils, banquier à Lyon, parmi lesquels Claude Riverieulx, banquier cèdent à sieur Jean Malechard, négociant à Lyon, rue de l’Arbre Sec le domaine et ses dépendances. La propriété est vendue aux enchères avec les entrées, sorties, passages, issues, chûtes et prises d’eau, aisances et dépendances pour le somme de 23100 livres.

 

Les Anglais

Cette dénomination « Les Anglais » reste encore un mystère. Elle est attestée en 1833 dans le contrat de vente entre Madame Françoise Bussy et Madame de la Barmondière, mais n’existe pas dans les précédents documents de mutation[14].

L’existence d’un « télescope anglais » dans un inventaire des meubles en 1816 interroge.

La présence des nièces du premier ministre anglais William Pitt dans le quartier au début du XIXe siècle est aussi une hypothèse avancée mais non vérifiée à ce jour.

Il existe également au Point du Jour une impasse nommé « Les Anglais » donnant sur la rue François Genin.

A cause à un oubli du notaire dans l’acte de vente de 1795, les propriétaires entre 1769 et 1795 n’ont pas encore été identifiés. La solution réside certainement dans ces actes de propriété amenant la Révolution française.

Cette appellation originale « Les Anglais » nous tient en haleine. Ne désespérons pas !

ARHOLY / Christian Déal / janvier 2022



[1] Pierre Nicolas Grassot (1718-1800), écuyer, est membre de l’Académie Royale de Chirurgie en 1779 et chirurgien principal depuis 1741. Malgré des débats sur l’utilité du vaccin, il fut l’un des premier à vacciner contre la variole, notamment les enfants de l’architecte Morand.

[2] L’orthographe du lieu varie au cours des siècles et au gré des scripteurs : Massu, Massut, Massue ou Massues.

[3] Prête-nom.

[4] S’agit-il d’un télescope de Newton ?

[5] Tombeau au cimetière de Loyasse.

[6] Tombeau au cimetière de Loyasse.

[7] La Société du Sacré-Cœur de Jésus (Societas Sacratissimi Cordis Jesu) est une congrégation religieuse fondée en 1800 par Madeleine-Sophie Barat pour l'éducation des jeunes filles.

[8] La maison initiale et le domaine ont ensuite subi de nombreuses transformations et ajouts décrits dans les documents des Archives.

[9] Les mouliniers sont des artisans employés au moulinage de la soie, c'est-à-dire à la torsion de plusieurs fils de soie. Ils utilisent aussi des produits colorants qui son destinés à distinguer les torsions.

[10] Les cépages plantés à l’époque étaient alternativement le Gamay et la Persa(i)gne ou Mondeuse

[11] L’hommée ou la journée correspond à Lyon à 431 m².

[12] Surface agraire valant 1293 m² à Lyon.

[13] Petite assiette destinée à recevoir l’hostie.

[14] Changement de propriétaire.

Le plan du domaine, propriété du sieur Pascal en 1730 édifié par le notaire Contamine pour le chapitre de Saint-Irénée.
Le plan du domaine, propriété du sieur Pascal en 1730 édifié par le notaire Contamine pour le chapitre de Saint-Irénée.

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Le plan du domaine propriété du sieur Rigaud (Rigot) en 1734 édifié par le notaire Contamine pour le chapitre de Saint-Irénée
Le plan du domaine propriété du sieur Rigaud (Rigot) en 1734 édifié par le notaire Contamine pour le chapitre de Saint-Irénée

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Le domaine représenté sur le cadastre napoléonien de 1831 - On remarque les restes d'un ancien étang dit de Carcanau.
Le domaine représenté sur le cadastre napoléonien de 1831 - On remarque les restes d'un ancien étang dit de Carcanau.

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Le domaine sur le plan de Lyon de 1924
Le domaine sur le plan de Lyon de 1924

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Madame Thérèse-Marie-Françoise comtesse de la Barmondiere, chanoinesse de Jourcey, était une riche héritière dont le père avait été guillotiné pendant la Révolution française.
Madame Thérèse-Marie-Françoise comtesse de la Barmondiere, chanoinesse de Jourcey, était une riche héritière dont le père avait été guillotiné pendant la Révolution française.

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Parmi les premiers propriétaires du domaines, les frères Philibert et Pierre Soleillat, marchands, citoyens de Lyon dans les années 1650.
Parmi les premiers propriétaires du domaines, les frères Philibert et Pierre Soleillat, marchands, citoyens de Lyon dans les années 1650.

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On remarque dans l'inventaire des biens en 1816 la présence de deux obélisques et surtout d'un télescope anglais.
On remarque dans l'inventaire des biens en 1816 la présence de deux obélisques et surtout d'un télescope anglais.

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Ce télescope faisait partie des biens de Jeanne Nicole Chappe de Brion, propriétaire en 1816.
Ce télescope faisait partie des biens de Jeanne Nicole Chappe de Brion, propriétaire en 1816.

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Le tennis et l'aumônerie des "Anglais" vers 1910. Les étudiants en classes préparatoires aux grandes écoles pouvaient se délasser.
Le tennis et l'aumônerie des "Anglais" vers 1910. Les étudiants en classes préparatoires aux grandes écoles pouvaient se délasser.

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Les bâtiments des "Anglais" vus du chemin des Massues dans les années 1910
Les bâtiments des "Anglais" vus du chemin des Massues dans les années 1910

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Le domaine de la "Roseraie" dans les années 1930.
Le domaine de la "Roseraie" dans les années 1930.

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L'intérieur du cloître de la "Roseraie" dont il subsiste encore deux arcades.
L'intérieur du cloître de la "Roseraie" dont il subsiste encore deux arcades.

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Les bâtiments de la "Roseraie" dans les années 1950
Les bâtiments de la "Roseraie" dans les années 1950

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La maison déjà appelée "Les Anglais" dans une vente à la Comtesse de la Barmondière en 1833.
La maison déjà appelée "Les Anglais" dans une vente à la Comtesse de la Barmondière en 1833.

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